Le Campus Agronova propose en plus du cursus classique du CAP à la licence, des formations adultes, pour les demandeurs d’emploi.
La formation est financée par le Pôle Emploi pour les métiers considérés comme en « tension » et le salaire des apprenants est pris en charge par les ARE de chacun (Allocation de Retour à l’Emploi). Il est également possible d’intégrer la formation en contrat d’apprentissage (29 ans max) et en contrat Transition Pro pour les personnes sous contrat.
Deux exemples de reconversion par la formation en CAP Boucher. William et Marion ont la gentillesse de répondre à nos questions.
- Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Votre âge ? Votre parcours professionnel (historique) ?
William : Bonjour, je m’appelle William, j’ai 31ans. J’ai un BAC +3 en management de la qualité et j’ai travaillé 8 ans auparavant dans l’industrie Automobile dans divers service qualité.
Marion : Bonjour, Je m’appelle Marion, 32 ans. J’ai un BAC Pro en aquaculture, j’ai toujours travaillé dans le domaine de l’alimentation. Salarié depuis 4 ans chez Intermarché Souzy au rayon boucherie j’ai voulu parfaire mes connaissances et technique dans ce domaine.
- Qu’est-ce qui vous a donné envie de reprendre une formation ?
W : Le travail que j’occupais n’était plus en adéquation avec mes envies et aspiration professionnelle, la conjoncture économique défavorable et un plan de licenciement économique ont finis par me décider à changer de métier.
M : De travailler au quotidien proche de mes collègues boucher m’a donné envie de connaître davantage ce métier et de passer de la vente/emballage des produits boucher à la fabrication de ceux-ci en maîtrisant tout le savoir-faire.
- Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours de reconversion professionnelle et les démarches que vous avez engagé avant d’intégrer votre formation actuelle ?
W : Je me suis beaucoup questionné sur quel métier serait le plus en adéquation avec ce que je souhaiterais faire dans les prochaines années de ma vie professionnelle, nous passons entre 30-50 % de nos journées au travail il était donc primordiale pour moi de trouver un sens à ce que je souhaitais faire de ce temps et comment prendre un maximum de plaisir en y étant dédié. Étant un amoureux du terroir français et de sa gastronomie, un métier de bouche me paraissait comme une évidence. De plus je souhaitais apprendre un métier ancien, avec un savoir-faire reconnue et l’artisanat pour moi est la meilleur des écoles.
M : Je me suis tout d’abord renseignée sur internet sur les possibilités de formation. Je suis rentré en contact avec le Campus Agronova où Madame Druez, en charge de la formation adulte, m’a orientée vers cette possibilité de formation via Transition pro. Avec l’acceptation de mon entreprise j’ai pu commencer ma formation tout en gardant le statut de salarié.
- Comment avez-vous entendu parler de cette formation CAP boucher au Campus Agronova ?
W : Après diverses recherches sur les formations existantes j’ai contacté plusieurs écoles (Dardilly, Ambérieux en Bugey, Agronova) pour comprendre leur fonctionnement et les possibilités d’entamer une reconversion. J’ai ensuite été convoqué à une réunion d’information à Agronova pour la présentation de la formation et un test de positionnement.
Cette même réunion m’avait aussi été programmée par le Pôle Emploi, via le conseiller qui suivait mon dossier.
M : J’ai découvert AGRONOVA via mes recherches internet puis reçu une convocation à une réunion de présentation.
- Quelles sont les difficultés que vous avez rencontré dans votre processus de reconversion ?
W : L’âge pour attaquer cette formation peut être vu comme un frein par les professionnels du secteur, ceux-ci étant habitués à des cursus classiques avec des jeunes de 14 à 18 ans. De plus les différentes écoles proposent des plannings qui ne conviennent pas à tous les professionnels (cours le lundi et mardi et entreprise le reste de la semaine), ce qui a découragé certaines entreprises lors de ma demande de stage.
Le Planning que propose Agronova, où nous passons des semaines entières en stage (entreprise) et semaines entières à l’école, permet un meilleur apprentissage.
M : De mon côté la plus grande difficulté a été d’être acceptée par un milieu très masculin, c’est un travail qui demande une bonne résistance physique, les clichés du milieu sont encore très ancrés dans les mœurs, malgré le fait que de plus en plus de femmes accèdent au métier.
- Avez-vous des conseils à donner aux personnes susceptibles de vouloir entreprendre une reconversion professionnelle ?
W : Je pense qu’il est important de s’ouvrir un maximum de portes et d’aller voir une multitude d’établissements pouvant proposer une formation en adéquation avec la reconversion, Il est aussi important d’anticiper auprès des professionnels du secteur et de se faire « connaître » pour trouver un stage avec plus de facilité. Plusieurs organismes en plus du Pôle Emploi peuvent également être source de conseils et d’accompagnement pour une reconversion. Enfin, je pense qu’il faut être patient et surtout persévérant si vous souhaitez vous reconvertir.
M : Malgré l’âge il est important de faire ce que l’on souhaite faire professionnellement et de ne pas se décourager.
- Vers quelles perspectives professionnelles vous orientez-vous à l’issue de la formation ?
W : Je souhaite travailler avec d’autres artisans pour parfaire mes connaissances et techniques et également appréhender les possibilités qui existent dans ce milieu (Boucherie artisanal, Marché, Charcuterie, etc.) A terme avec plus d’expériences, peut être aurais-je la chance et l’opportunité d’ouvrir mon propre commerce.
M : L’idée serait de changer de poste au sein de l’entreprise et d’intégrer l’équipe des bouchers et parfaire mon apprentissage sur le long terme.
Merci à tous les 2 pour ce témoignage qui suscitera des vocations !